7 - Les Ecrins

On avait dit rendez vous à 7 h 30 pour un départ à 8 heures et ils sont tous là les passionnés de beaux paysages et de roulage avec courbes prononcées où virages d’anthologie.

Jean Mi est chaud patate avec son road book affuté, bon, en clair il a les foies et n’a pas trop dormi de la nuit tout comme ma pomme puisque nous avons repris ce périple alpin, pour les raisons que l’on sait, à la dernière minute.

PAS GRAVE, les 25 épicuriens motorisés sont tolérants et on enquille l’autoroute jusqu’à Chambéry sans perdre personne malgré une affluence du trafic assez importante.

On attaque le premier COL, celui des AYES, on a recadré un tant soi peut le groupe et le long serpent des 13 bécanes est assez fluide, vu de ma position de serre file.

COL DES MOUILLES, St jean de Vieux, pause prostatique et petite vessie, pas tout jeune le club…Ma gueule, c’est moi le Prez donc…Ma gueule !

On enchaine, montée sur Chamrousse, flip, flap, ça envoie du gaz AHHHHHHHHHH … Damned !

 Le bô gosse s’est planté, pas grave on fait demi tour enfin on essaye…Pas vrai « the Gé rabitt », un arrachage de chaussée, un geste et Gégé fait le reste…  Comprenez : Un trou dans le bitume et voilà notre bressan d’adoption qui se retrouve par terre avec Brigitte qui garde la banane, l’habitude sans doute ?

Rien de grave, on repart illico presto même si l’ami Bernard a lui aussi chuté à l’arrêt  mais ne s’en est pas trop vanté because, il y a toujours un TROPHEE qui sommeille en chacun de nous à chaque sortie…

Casse croûte au soleil dans un champ magnifique ou les flacons sortent, avec modération des tops cases, Salud !!!

COL DE LUITEL,  Séchilienne et banzaïiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, on lâche les chiens ou plutôt les chevaux  des amateurs de run sportif jusqu’au lieu dit LE DESERT, cul de sac au panorama splendide ou nous nous abreuvons dans une auberge sympathoche tenue par un couple corsico/savoyard et nos trois compères, Christian 4 heures, Gé rabbit, Bernard et Patrick prennent la pause adaptée sous les mélèzes.



On repart derechef pour le COL D’ORNON et Bourg d’oisons où l’on abreuve les machines cette fois avant d’enchainer une montée sur les deux Alpes et récupérer une route de «  secours », pour cause de travaux, afin de rejoindre notre lieu de villégiature à VILLAR D’ARENE.

Hôtel typique, excellent accueil, personnel et famille de propriétaires affables et tolérants, très bonne literie et point de vue sur le glacier de la MEIJE à couper le souffle.

QUE DU BONHEUR ! Et…Un Christian 4 heures au taquet avec 100 % de dérision, d’autodérision et une soirée haute en couleur sur fond de parties de cartes, rires et fous rires et échanges avec les autochtones bon teint de la station.

DIMANCHE 11/06/2017

Super petit déjeuner, photo souvenir avec la famille hôtelière complète, les serveurs, les femmes de chambre et le CARPEDIEM dans toute sa splendeur.

GOoooooooooo ! Descente, puis montée, descente puis montée…A pic vertigineux, ça serre les fesses du côté des passagères, le cadre est fabuleux jusqu'à LA BERARDE où, avant de faire demi tour nous prenons un ch’ti café, un petite bière et…pour certains ou certaines…Une consultation gratuite du « DOC Jean Jacques » avec ordonnance et tout et tout.

Christian 4 heures qui ne veut pas être en reste et qui arbore une tenue entre féminisme et maraboutisme, empruntée à Sylvie, prodigue quand à lui bons et mauvais sorts à qui mieux mieux, des mômes quoi ! Mais c’est tellement bon !!!

Demi retour sur Bourg d’ Oisans et montée de folie pour le mythique COL DE LA CROIX DE FER que nous atteignons après avoir évité, parfois de justesse, de nous prendre un ou des cyclistes dans la tronche.

Là encore, les furieux ont assouvis leurs envies d’essorage de poignée et c’est la banane au coin des lèvres que tout le monde se retrouve en haut de ce point de vue, pardon de ces points de vue hors normes.

Descente Coooooooooooool  pour rejoindre sous une chaleur harassante l’auberge des TURINS où nous attend un déjeuner typique avec, entre autre,  charcutailles, gratin de crozets et tarte aux myrtilles, on est bien en SAVOIE et on traine langoureusement pas loin de 2 h 30 dans ce havre de paix.

Bon, c’est pas tout ça, faudrait songer à rentrer dans nos pénates et au bout d’une descente sans histoire on retrouve la Vallée de la Maurienne, encastrée, moche, à la chaleur caniculaire…Pas envie moi…

La fatigue commençant à se faire sentir, Jean Mi et ma pomme décidons de prendre l’autoroute jusqu’aux environs de Belley et de rentrer par la vallée des Hôpitaux pour faire plaisir, notamment au Jef, autoroutophobe s’il en est.

Tout le monde souffre un tantinet, faut vous dire «  m’sieur dames », que l’on approche des 800 bornes et que ce n’est pas fini, donc on courbe l’échine, on se remémore les bons moments passé ensemble et tout roule.

Ambérieu en bugey ! STOP AND GO, on se désaltère une dernière fois, on se fait la bise car la décision a été prise de passer par les Dombes et donc de voir les participants tour à tour rentrer chez eux, et oui, il est déjà 20 heures !

Nous ne sommes plus qu’une poignée à l’entrée de Thoissey où Jean Mi stoppe à l’entrée d’un rond point pour attendre ses petits camarades.

 Chantal, notre bikeuse d’or qui a cru qu’il allait enchainé le percute et se retrouve par terre pendant que notre vice président adoré arrive à maintenir sa Tiger sur ses deux roues.

Nad, quand à elle, en passagère prudente s’est carrément éjectée de la place passager et nous a proposé une figure acrobatique sur fond de pelouse…Technique 2/20 , artistique 15/20…On garde l’ humour en toutes circonstances.

Warnings ! On relève la bécane après s’être inquiété de l’état de santé de Chantal, notre « cascadeuse du jour », tout va bien, seule trône au sol, une valise à la suspension brisée, un bout de poignée d’embrayage, un cabochon de clignotant…

La 800 souffre et nous avec, avec nos cœurs de rocker amoureux de nos machines…Sniff, sniff, mais non j’ déconne, ça met les glandes mais tout le monde va bien et c’est cela l’essentiel.

On rentre au local et Isabelle, Ado, Patrick, Jean Mi et ma pomme, derniers survivants, refaisons le monde ou du moins la sortie devant un fût de bière…Si, si j’ai bien écrit un FUT de bière, faut vous dire qu’entre émotion et chaleur, la déshydratation n’était pas loin.

On termine avec une ENORME PENSEE pour ANDREE et BERNARD, instigateurs de ce périple avec qui nous avons gardé le contact tout le long de cet exceptionnel WEEKEND et nous levons une dernière fois nos verres à LEUR BONNE SANTE .