Tu l’as bien compris, c’est véritablement une affaire de spécialiste et de passionnés. Voici donc quelques éléments pour mourir moins bête et meubler notre article :
Ce qu'on appelle couramment « champignon » n'est en fait que la « fructification » temporaire et visible, le sporophore (autrefois appelé « carpophore »), d'un organisme à caractère plus durable et plus discret, le macromycète, dont la structure habituellement filamenteuse constitue le mycélium, formé de filaments généralement invisibles à l’œil nu lorsqu'ils sont isolés. Le sporophore se présente souvent sous forme d'un pied (le stipe) portant un chapeau. D'autres silhouettes de sporophores sont bien connues : en forme de petits buissons comme les clavaires, de langues sur le tronc des arbres comme les fistulines, de coupes comme les pézizes, de sphères comme les vesses-de-loup, etc.
Sérieusement : Certains ont compté : 19 ans ou 20eme édition ! Tellement de fois cette sortie s‘est déroulée qu’elle est devenue, tout comme la Route des vins, une sortie institutionnelle du Club rassemblant à chaque fois nombre de participants. Trente pour cette dernière mouture composée par Huguette et Kiki qui ont choisi une destination connue à savoir la forêt de Tronçais.
Un itinéraire inédit par contre, pour une pause café à Toulon sur Arroux, où l'on trouve des chiens venus de terres australes, et où l’oracle avait prédit la pluie qui s’est effectivement abattue sur le cortège dés les tenues enfilées et les chevaux lâchés. Après deux heures de routes sympa, c’est l’arrivée au camping de ST BONNET TRONCAIS pour un repas tiré du sac sous des barnums accueillants où nous pouvons manger, boire et rire à l’abri.
Donc la cueillette des champignons étant le but en partie recherché, nous nous mettons à leur recherche… en vain ! En effet, trouver des champignons sur des sols stériles grillés par des mois de sécheresse, n’est pas chose facile. La pluie tardive et froide de la semaine est venue arroser les terres certes, mais les sous-bois demandent encore plus de cette eau bienfaitrice. Et bin, justement dis donc, l’arrosage s’est mis en route dans la nuit, et je crois qu’il est toujours activé à l’heure où tu lis ce résumé.
L’après midi à peine entamé, nous prenons la direction du gite, Le Château du Petit Bois, à COSNE D’ALLIER, déjà loué cinq ans auparavant. Au passage en ville, pleins divers : alcool dans les coffres et essence dans les bécanes, ainsi qu’une panne stupide et vite réparée de la Baime RT. Mais Laurent, t’inquiète pas, ça reste entre nous !
On arrive au moment où toute la philosophie du Carpe Diem moto club se répand dans les échanges, dans les rires et aussi dans les verres : l’Apéro. Deux mots du Président et de l’organisateur parfaitement interrompus dans l’irrespect total mais c’est l’usage et même fortement recommandé à ces moments là.
Et là, on est partis pour une série de bans bourguignons. Au CARPE, cette année pas de nos ouvreurs habituels, Colette et Jean-Pierre partis pour le Sud-ouest, alors on les appelle et pas qu’une fois, pour qu’ils soient avec nous.
Parties de cartes, whisky, et
voilà, la nuit et à nous ! On s’endort dans de beaux draps dans des
chambres récemment refaites et très confortables.
Dimanche matin, à la levée des couleurs, il manque notre Gérard encore embué de toutes ces émotions.
Pluie et froid ont vite fait de nous réveiller : douche ininterrompue sur la caravane des 7 voitures et 8 motos (l’honneur est sauf !) qui s’ébranle alors jusqu’au Château de Lapalisse. Là, on nous ouvre les portes et une guide captivante au balcon fleuri nous conte l’histoire de la famille de Chabannes de La Palice.
Reprise un peu dépités des motos délavées pour se rendre au restaurant à 15 mn de là « du côté de chez Sam » où l’attente avant d’être servis est interminable … mais on est dimanche et ça permet de sécher plus longuement, surtout pour Gé Rabbit qui ne passe vraiment plus entre les gouttes tellement l’eau du ciel et celle de Skye l’ont pénétré.
Du coup à peine les derniers cafés bus, vite on se sépare, une seule pensée en tête : oublier cette pluie qui nous oblige à beaucoup de vigilance et enfin rentrer dans nos pénates au sec. Une heure trente plus tard ce fut chose faite pour tous à l'exception de Jérémie encore inexpérimenté sous la pluie et dont la route se poursuit jusque dans son Revermont.
S’il avait plu, les bois auraient été moins secs !
Mais c’est une autre histoire.